Lors de la conférence téléphonique des résultats annuels de LVMH, son PDG Bernard Arnault a donné son sentiment sur sa participation à l’investiture de Donald Trump : il a « vu le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays ». Il semble que deux mois et demi après le vent a tourné, vers une incertitude économique extrême en réaction à la mise en place de droits de douane « réciproques ». Pas vraiment de quoi déboucher une bouteille de Dom Pérignon, une des marques phares du géant du luxe français.
À sa décharge, cet optimisme était largement partagé par le consensus, même à l’approche de la date fatidique du 2 avril : dans un sondage réalisé par Goldman Sachs en amont des annonces, les attentes de relèvement tarifaire étaient en moyenne de 9%, contre un taux moyen pondéré de +22.5 % finalement annoncé par l’administration américaine. Cela implique une multiplication par 10 du tarif douanier moyen des Etats-Unis en trois mois pour atteindre un niveau proche de ce qui avait été instauré aux Etats-Unis en 1930, sous le coup de la loi Smoot-Hawley.
De la même manière, la courbe de volatilité forward du S&P500 la semaine précédant les annonces ne présentait pas de pic le 2 avril. On connaît la suite : un S&P 500 en baisse de 4,84% le jour de l’annonce, soit 2,7 trillions de capitalisation boursière
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