Si la diversification sectorielle est toute puissante et surpasse toute influence géographique on ne peut nier le caractère fondamental de la diversification géographique.
En effet, toutes les zones géographiques ne suivent pas les mêmes rythmes de croissance, n’ont pas le même potentiel de développement et ne supportent pas les même risques. Même lors de la crise de 2010, la reprise économique était plus importante dans les pays émergeants qu’en Europe ou qu’aux Etats-Unis. Le décrochage était clairement visible.
Prenons l’exemple de la rentabilité d’un investissement dans les pays émergeants du type BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) ; bien sûr, le fort potentiel de rentabilité escompté est inévitablement lié à un risque accru. Mais, leur croissance surpassant celle de l’Europe ou de l’Amérique du Nord, le rendement attendu de cet investissement pourra être plus important. En conséquence, le facteur géographique doit absolument être pris en compte dans votre politique de diversification d’allocation d’actifs que ce soit pour minimiser votre risque ou pour dynamiser votre portefeuille. Selon votre anticipation de l’évolution de chacune de ces zones, vous favoriserez l’une ou l’autre soit en investissant en direct sur ces marchés, soit en utilisant des produits financiers spécifiques de type OPCVM ou Trackers.
Pour que la diversification géographique soit efficace, il est souvent nécessaire de sélectionner des zones dont l’activité ne réagit pas simultanément. Une diversification intra européenne du type France versus Allemagne aurait peu de raison d’être. Par contre une répartition des investissements entre les zones Euro et Asie aurait un réel intérêt. Dans le cas d’un investissement en direct sur un marché étranger, attention toutefois à prendre en compte le risque de change. En effet une bonne performance peut être totalement absorbée par un change défavorable.
Souvent, le marché domestique est surreprésenté dans les portefeuilles des actionnaires individuels. En effet, ceux-ci sélectionnent en priorité des valeurs qu’ils connaissent et peuvent suivre très facilement. Notons à leur décharge qu’il est souvent mal aisé d’intervenir en direct sur des marchés étrangers. Outre le manque d’information sur la zone concernée, la méconnaissance de ces marchés et des valeurs « locales », le risque de change et les coûts de transaction prohibitifs peuvent lourdement entraver les investissements. Pourtant, même si aujourd’hui les principales valeurs du CAC40 ont une exposition mondiale et pas simplement française, une diversification géographique reste nécessaire.
Ainsi pour intervenir sur certaines zones, il est ainsi préférable de recourir à des produits gérés. Ils seront soit le reflet d’un indice ou d’un panier d’action (gestion passive), soit le résultat d’une gestion active. En bref et dans les deux cas, vous sous-traitez ce travail de suivi des valeurs à une société de gestion professionnelle, spécialiste de la zone en question.
Rappelons-le, diversifier ne veut pas dire sélectionner des produits ou valeurs que l’on ne maitrise pas et même pour intervenir sur des marchés étrangers, vous devez utiliser des outils que vous comprenez et si nécessaire investir dans une formation. Un produit transparent que l’on comprend est déjà un atout. Même si vous sous-traitez une prestation, vous devez être à même de pouvoir juger de la qualité du service rendu.
Deux options s’offrent alors à vous :
La gestion active via les OPCVM (SICAV ou FCP)
Les OPCVM quant à eux bénéficient d’une gestion active et ne se contentent normalement pas de répliquer le rendement d’un indice. La notice AMF de chaque OPCVM est en fait la feuille de route De son équipe de gestion. Elle définit sa classification, son objectif de gestion, sa stratégie d’investissement, son profil de risque et bien d’autres éléments encore qui guideront l’investisseur dans son choix et le gestionnaire dans ses décisions d’investissement.
La gestion passive via les ETF plus connus sous le nom de Trackers
Les OPCVM sont déjà bien connus du grand public mais ils sont concurrencés depuis quelques années par les trackers. Véritable outil de diversification simplifié, Le tracker permet de répliquer un indice ou un panier d’indices avec une mise de fonds modeste. Ses frais de gestion sont beaucoup moins conséquents que ceux d’un OPCVM ; ils ne comportent ni droit d’entrée ni droit de sortie et peuvent se négocier durant toute la séance boursière pour un coût de transaction identique à celui des actions. De plus, il est très facile à un particulier de comprendre le mécanisme de formation du prix (niveau de l’indice, fais de gestion, dividende et taux de change). Et ce produit est souvent éligibilité au PEA
Vous pourrez consulter des guides pédagogiques sur les Trackers des plus grands fournisseurs d’ETF européens :
ETF 10 outils pour investir dans les ETF, cliquez ici
Comment investir en Bourse avec les ETF : Café de la bourse
Voir la vidéo sur https://www.cafedelabourse.com/archive/article/etf-tracker-conseils
Bien choisir un fonds ou une SICAV
Vous pourrez consulter le guide pédagogique sur les SICAV et FCP sur le site de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) en cliquant ici.
Ces produits (OPCVM et Tracker) ne permettent pas seulement une diversification géographique, mais aussi une diversification selon des thèmes d’investissement et des classes d’actifs (actions, obligations, matières premières, indices…). Utilisés en diversifications, ils peuvent également être utiles aux investisseurs qui ne disposent pas de suffisamment de temps pour intervenir en direct.