Jackson Hole, plus qu’une grand-messe ?

Avec un léger retard sur les États-Unis, la Bourse de Paris vit au rythme des résultats semestriels que les petits et grands noms de la cote égrènent les uns après les autres. À ce stade, on constate que les réactions du marché peuvent être vives, comme dans le cas d’Interparfums, et aussi que le CAC 40 ne repart pas de l’avant. Mais il est trop tôt pour tirer un bilan, d’autant que les publications seront nombreuses à tomber ces 15 prochains jours.
Si les tendances bénéficiaires sont centrales pour la formation des cours de Bourse, il existe d’autres catalyseurs. À commencer par la politique monétaire, pour qui 2024 marque, ou devrait marquer, un « pivot ». La BCE a pris de l’avance en juin en abaissant son principal taux directeur pour la première fois depuis 2019. Sa présidente, Christine Lagarde, a indiqué que toutes les possibilités étaient sur la table pour la réunion du 12 septembre. Quant à la Réserve fédérale américaine, elle devrait suivre : pas lors du FOMC du 31 juillet, selon cet outil qui retrace les anticipations du marché, mais durant celui du 18 septembre, selon un consensus quasi unanime.
Entre-temps, un événement majeur se tiendra dans l’État américain du Wyoming : le « symposium » de Jackson Hole, qui réunira une bonne centaine de banquiers centraux, décideurs politiques et économistes du 22 au 24 août. Le thème de cette grand-messe, qui en 2023 était « Les changements structurels de l’économie mondiale » et donne lieu à des débats approfondis, sera cette année davantage dans le vent : « Réévaluer l’efficacité et la transmission de la politique monétaire ».
Alors que le chômage reste bas aux États-Unis et que l’inflation recule doucement, voilà un beau sujet de réflexion pour Jerome Powell ! Autre thème potentiel : le résultat de l’élection présidentielle américaine influera-t-il sur les décisions de la Fed ? Grâce à l’indépendance dont jouit la banque centrale, tel n’est historiquement pas le cas, mais il n’en reste pas moins que Jerome Powell est plus proche de Joe Biden que de Donald Trump. Bref, le patron de la Fed laissera-t-il transparaître, ou du moins deviner, ses intentions ? Et du côté de la BCE, le premier assouplissement de juin en appellera-t-il d’autres ? À suivre.
Achevé et rédigé 25 juillet 2024
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