Vous n’allez pas y échapper. Pendant tout le mois d’avril, nous allons entendre parler du risque de baisse de la note de crédit de la France à cause du dérapage du déficit budgétaire.
Le verdict va tomber le 26 avril prochain. Il est probable que les agences de notation Moody’s et Fitch dégradent la note du pays. Est-ce important ? Cela va-t-il engendrer une défiance des investisseurs ? Non. La France bénéficie de ce qu’on appelle en économie un privilège exorbitant. Les OAT sont de facto l’actif de réserve pour la zone euro puisqu’il n’y a tout simplement pas suffisamment de Bunds émis sur le marché pour répondre à la demande des acheteurs institutionnels. Il y a aussi un autre paramètre à prendre en compte. Les OAT hedgés (avec couverture du risque de change) constituent une source de rendement stable et importante pour les banques japonaises qui figurent parmi les principaux acheteurs non-européens de dette française. La dégradation de la note France, largement prévisible, ne va rien changer à cette situation. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire des efforts sur la maîtrise de la dépense publique. C’est nécessaire. En revanche, cela ne sert à rien d’avoir un discours alarmiste…
Perspectives
L’or continue de grimper et ça ne va pas s’arrêter de sitôt. Les achats des banques centrales constituent