C’est la question qu’incitent à poser les vives réactions des cours de l’or et de la plupart des matières premières à la communication de la FED de cette semaine, même si l’envolée des transactions immobilières publiées depuis aux Etats-Unis a quelque peu atténué cette première réponse. La hausse de 9,5 % des ventes de logements existants en février, à leur plus haut niveau depuis près d’un an après leur rebond de 3,1 % en janvier, est assez largement contrariante, en effet, pour ceux qui avaient déduit des propos de J. Powell qu’ils réouvraient la porte à une probable baisse des Fed Funds en juin.
Si, conformément à sa responsabilité, la FED nous explique avec moultes précisions les risques assortis au timing du changement de sa politique monétaire pour l’économie et l’inflation américaines, c’est peut-être surtout au-delà des frontières des Etats-Unis que l’impact d’un mauvais dosage de son action pourrait avoir les plus graves conséquences, en l’occurrence du côté des prix mondiaux des matières premières.
En dépit de leur déclin depuis la première moitié de 2022, les cours mondiaux des matières premières se sont stabilisés à des niveaux encore très élevés, par rapport à ce qu’ils étaient avant l’épidémie de covid. S’il y a bien des raisons géopolitiques et climatiques à cet état de fait, les excès de liquidités que
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