Par DNCA
Tandis que la France prend le chemin de l’austérité, l’Allemagne glisse sur celui de la stagnation.
Pour la deuxième fois depuis son unification, la première économie de la région s’apprête à clôturer une seconde année consécutive de croissance négative. Les données et surprises économiques, bien qu’elles se dégradent moins vite, restent mal orientées depuis avril, notamment dans le secteur industriel.
Tandis qu’elle baisse ses taux de 25 points de base, la BCE semble ajuster ses éléments de langage, admettant à demi-mots que le repli rapide de l’inflation pourrait devenir préoccupant.
Dans ce contexte mélancolique, les investisseurs abordent les résultats du troisième trimestre avec prudence.
Depuis le début de l’année, ils ont réduit de 7% leurs attentes de croissance bénéficiaire pour l’exercice 2024. La compression des marges explique à 80% l’amplitude des ajustements de bénéfices par action, quand le repli du chiffre d’affaires justifie le reste.
Christine Lagarde a désormais la preuve que les sociétés absorbent les hausses de prix passées sans les répercuter à leurs clients…
Le zeitgeist rappelle étrangement celui des années Draghi… Et l’Eurostoxx 50, pourtant en avance jusqu’à la mi-juin, semble avoir toutes les peines du monde à rattraper le S&P500.
Lorsque les sociétés déçoivent, les sanctions peuvent être implacables : la volatilité réalisée le jour d’une publication atteint un plus haut à 14 ans. La taille de capitalisation