Une fois de plus cette semaine, la France faisait la une puisque son taux d’emprunt à 10 ans dépassait celui de tous les ex-périphériques, à qui il faudra désormais trouver un autre nom…
Evolution du taux 10Y de la France et des pays « périphériques »
(Sources : Bloomberg, Octo AM)
Si nous avons déjà précisé, dans un hebdo de juin, qu’investir sur la dette Française est peu rentable au regard des risques et des perspectives, notons tout de même, contrairement à ce que l’on a pu lire deci delà, que cet écartement du taux français ne vient pas forcément ni d’une défiance particulière des investisseurs, ni d’une demande claire de rendement supérieur, pour deux raisons :
Premièrement, cet écartement face aux autres pays s’est opéré dans un contexte de baisse des rendements souverains depuis l’été, en parallèle de la baisse du taux directeur de la BCE. Ainsi, la France emprunte plutôt moins cher qu’en juin 2024 et le graphe suivant, s’il montre une augmentation claire en 2022 liée au retour généralisé de l’inflation et à des taux plus élevés, n’est pas l’illustration d’une tendance claire de dégradation de confiance des investisseurs vis-à-vis de la dette française.
Evolution du taux 10Y Français
(Sources : Bloomberg, Octo AM)
Deuxièmement, le jeu de l’offre et de la demande sur le marché
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