Par Guillaume Dard , Président et Wilfrid Galand, Directeur Stratégiste
1- L’atterrissage de l’économie mondiale en phase décisive
Jusqu’ici ça tient. Portée par la résistance du consommateur américain, par l’amélioration de la situation économique en Chine, où l’immobilier semble sortir lentement de sa longue descente aux enfers, et par l’ouverture d’une phase de moindre resserrement monétaire, l’activité mondiale évite le crash. Le FMI, dans ses dernières prévisions d’avril 2024, prévoit à ce titre une croissance de 3,2% cette année et l’année prochaine, en ligne avec celle de 2023.
Néanmoins, des lignes de faille apparaissent et fragilisent ce scénario. Aux Etats-Unis, le marché de l’emploi donne des signes de fatigue, qui se caractérisent par la baisse continue du nombre d’emplois à temps plein et
par une divergence croissante et inhabituelle entre le ressenti des entreprises, toujours positif, et celui des ménages, nettement plus sombre. En Chine, la demande intérieure peine toujours à repartir et les campagnes « anti-signes de richesse » pèsent sur la consommation. Enfin, l’Europe est entrée en phase d’attentisme politique alors que de premiers signaux encourageants de reprise cyclique se faisaient remarquer.
Les prochains mois seront donc très importants pour déterminer la trajectoire de l’économie mondiale et confirmer les anticipations de « soft landing ».
2- De la souveraineté à la méfiance
En attendant le prochain sommet du G20, les 9 et