Alors que nous effectuions, en début d’année, notre traditionnel roadshow de perspectives obligataires, nous nous étonnions du fait que la plupart des analyses, articles ou interviews mentionnent une quantité de risques, tant du point de vue macro, politique, géopolitique ou économique, mais que rien ne transparaisse dans les flux, les valorisations ou les allocations.
On entendait ou lisait que la courbe devait se repentifier mais elle restait imperturbablement plate
Que les spreads de crédit devenaient relativement serrés sur certains segments mais ils continuaient de se resserrer
Que les premières mesures de Monsieur Trump seraient défavorables au commerce mondial et à la croissance mais les actions continuaient de grimper
Que les difficultés de l’Allemagne s’ammoncelaient mais le Bund restait quasi imperturbable face aux autres pays européens.
Il ne s’agissait donc que d’un effet de latence des marchés, coincés entre leur traditionnel biais d’optimisme qui voudrait que tous les actifs montent toujours, même si certains sont inversement corrélés, et la réalité qui frappait à la porte. Toute proportion gardée et nous espérons qu’elle sera bien moindre, cette phase n’est pas sans nous rappeler les quelques premières semaines de l’épisode Covid ou celles de la guerre en Ukraine : l’évènement et les conditions sont réunies mais il manque l’étincelle pour que tout démarre…
L’étincelle est donc bel et bien survenue cette semaine et ce sont