Les chiffres macroéconomiques publiés outre-Atlantique depuis le début de l’année avaient laissé poindre une once de pessimisme sur les marchés : le sursaut impressionnant de la croissance américaine (les anticipations de croissance du PIB pour 2024 sont passées de 1.30% à 2.20% en l’espace de trois mois) et deux chiffres d’inflation au-dessus des attentes allaient-ils contraindre la Fed à revoir sa copie concernant ses prévisions de baisses de taux directeurs ?
Pour Jerome Powell « l’histoire est essentiellement la même ». Circulez, il n’y a donc rien à voir donc ! La politique monétaire est restée, comme prévu, inchangée avec des taux directeurs maintenus pour la cinquième fois à leurs plus hauts niveaux depuis plus de deux décennies. Davantage attendues, les projections macroéconomiques et les prévisions de taux directeurs ont plutôt eu tendance à rassurer les marchés financiers permettant une détente sur les taux. Ainsi, pour ceux qui auraient encore des doutes sur la valorisation des marchés actions, Jerome Powell leur offre sur un plateau la confirmation du scénario idéal des « goldilocks ». La croissance ? A l’instar des anticipations de marché, la Fed ajuste fortement à la hausse ses prévisions pour cette année (2.1% contre 1.4% en décembre) et relève également ses anticipations pour 2025 et 2026 à 2%. Elle valide ainsi la thèse de « no landing ». Le
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