XERFICanal, 17 avril 2025
La retraite par capitalisation revient sur la table car il y a le feu au système par répartition. En cause, le piège démographique, le ratio cotisants-retraités sur lequel il repose. Ce ratio combine à la fois le nombre de personnes en âge de travailler, les 20 – 64, rapportés aux 65 ans et plus. Il chute : prévu en dessous de 2 en 2039, il finira sa course à 1,75 en 2070. L’autre facteur à intégrer : le taux d’activité, autrement dit, la plus ou moins grande inclinaison de la population à participer au marché du travail. Les perspectives sont plus inquiétantes encore.
Des solutions à long terme pour réformer le système
Pour inverser la tendance, il y a deux ensembles de solutions. D’abord, élargir la base de la population en âge de travailler, par une politique nataliste par exemple. Mais ces effets s’inscrivent dans un temps long. Autre option : faire appel à la main-d’œuvre immigrée. Une part grandissante des natifs y est hostile. Jouer sur l’âge de départ à la retraite ou le nombre d’années de cotisation ? Il faudra faire face au mécontentement social.
Seconde catégorie de solutions, augmenter la quantité de travail de la population en âge de travailler, soit en augmentant le taux d’emploi, d’activité, ce qui demande un effort sur plusieurs années, notamment en matière de formation. Soit en jouant sur le volume horaire annuellement travaillé : passage aux 39 heures, suppressions de jours fériés… une bombe sociale.
Restent deux variables :
- les cotisations sociales, mais leur poids est déjà extrêmement élevé en France, ce qui renchérit considérablement le coût du travail ;
- les pensions retraite. Mais une baisse significative du niveau de vie des retraités rapporté à celui de l’ensemble de la population est déjà en marche…