Afin de mieux connaître les épargnants ayant commencé à investir sur les marchés depuis 2020, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a sollicité le soutien de la Commission européenne qui a désigné l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour l’appuyer dans ses actions à destination de ce public. L’étude publiée par l’OCDE montre que ces nouveaux investisseurs, plus jeunes, pour moitié investis en crypto-actifs, s’informent davantage sur les réseaux sociaux et ont tendance à surestimer leurs connaissances financières.
Le premier volet de cette coopération avec l’OCDE est une étude de terrain, réalisée par l’institut Audirep en avril 2023, et financée par l’Union européenne au travers de l’Instrument d’appui technique (IAT) de la Direction générale de l’appui aux réformes structurelles (DG REFORM). Cette étude a porté sur un large échantillon de plus de 8.000 personnes qui a permis d’interroger plus de 2.000 investisseurs particuliers, dont plus d’un millier ayant acheté pour la première fois ces trois dernières années des produits d’investissement.
Premier constat de l’étude : près d’un Français sur quatre déclare détenir un placement en instruments financiers ou des crypto-actifs. La moitié de ces investisseurs, soit 12 % de la population française adulte, a commencé à investir depuis le début de la pandémie de COVID-19. Ces nouveaux investisseurs sont majoritairement des hommes (64 %), de moins de 35 ans (56 % contre 21 % chez les investisseurs « traditionnels »). La part des femmes est plus élevée que chez les investisseurs de longue date. Ces nouveaux investisseurs vivent principalement en milieu urbain et déclarent un niveau de qualification, de revenus et un patrimoine supérieurs à la moyenne des Français. Cependant, les employés, les ouvriers et les étudiants sont plus nombreux que parmi les investisseurs traditionnels.
Les trois quarts de ces nouveaux investisseurs détiennent plus d’un produit d’investissement. La moitié a investi dans les crypto-actifs, contre 25 % des investisseurs traditionnels. L’assurance-vie en euros est le deuxième produit le plus détenu (33 %), suivie de l’épargne retraite (29 %) et des actions cotées (24 %).
Leur horizon d’investissement est plus court : les deux tiers se projettent à moins de 10 ans (contre 37 % chez les investisseurs de plus longue date). Les raisons les ayant incités à investir sont d’abord la volonté d’augmenter la rentabilité de leurs avoirs et de les diversifier, mais aussi par curiosité (29 % contre 18 % chez les investisseurs traditionnels) ou par jeu (18 %). Ils sont par ailleurs 89 % à s’adonner régulièrement ou occasionnellement à des jeux d’argent (paris sportifs, loterie, casino). Une autre motivation ressort nettement, la volonté d’investir dans les placements durables, citée en premier par les 18-24 ans…
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