Alors que (presque) tout le monde avait abandonné l’idée, les actions de la zone Euro surperforment celles des États-Unis depuis le début de l’année. Comment faire la part des choses entre la situation économique du vieux continent, le comportement de la BCE, la singularité sectorielle des actions américaines, les agissements de D. Trump, les développements concernant la guerre en Ukraine… ?
Ce rebond relatif est-il viable ou bien n’est-il voué qu’à être un feu de paille ?
On avait presque fini par l’oublier, mais les actions de la zone Euro sont bien capables d’enregistrer des performances supérieures à celles des États-Unis. Depuis le début de l’année (au 21 février 2025), l’Euro Stoxx 50 a progressé de 12,1 %, contre 2,4 % et 1,3 % pour le S&P 500 respectivement en dollar et en euro. Toutefois, de 2000 à aujourd’hui, le différentiel de performance cumulé à la faveur des actions américaines s’élève à 429 % (en euros, dividendes réinvestis). Pour affiner le diagnostic, il convient toutefois de distinguer des sous-périodes. Mais là encore, le constat est décevant. Depuis la crise de 2008 et celle de la dette en zone Euro, les périodes de surperformances des actions européennes se sont raréfiées et sont devenues de plus en plus courtes, contrairement à l’intervalle 2000-2009.
Peu nombreux étaient ceux qui, fin 2024, tablaient sur une surperformance des actions européennes en