Dans son ouvrage sur la Russie contemporaine « Le mage du Kremlin », Giuliano da Empoli écrit : « le pouvoir est comme le soleil et la mort, il ne peut se regarder en face. Surtout en Russie ». C’est peut-être pour cette raison que le Président américain a repris contact avec son homologue russe par téléphone, avant d’envoyer ses émissaires rencontrer le ministre des Affaires étrangères en terrain neutre, à Ryad.
Fidèle à son style si particulier, Donald Trump a rompu avec la méthode de son prédécesseur en court-circuitant les européens. Et non content de laisser le Président ukrainien à l’écart de sa discussion unilatérale avec la Russie, il est devenu son pire contempteur, le taxant opportunément d’impéritie.
Trump a au moins le mérite de ne pas faire de circonlocution et lui a déjà présenté l’addition. Addition dont le journal anglais The Telegraph a pu consulter le détail : les Etats-Unis demandent à l’Ukraine des droits exclusifs et à « perpétuité » sur « les ressources minérales, pétrolières et gazières, les ports et autres infrastructures ». Au total, Trump a fixé à 500 milliards de dollars le montant réclamé, à comparer avec les cinq packages d’aide validés par le Congrès d’un montant de 175 milliards de dollars dont 70 versés à des sociétés d’armement américaines…
Au-delà des négociations engagées avec l’Ukraine par le dealmaker, avec en ligne de mire un accès aux terres rares dont
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