L’innovation, oui, mais pas à tout prix
Des voitures qui, d’elles-mêmes, conduisent leurs passagers à bon port : de longue date, les véhicules autonomes stimulent l’imagination des auteurs de science-fiction. Grâce à l’innovation technologique, des robots-taxis circulent aujourd’hui, à grand renfort de publicité, dans plusieurs villes des États-Unis. Géant de l’automobile traditionnelle, General Motors (GM) a d’ailleurs investi, depuis 2016, environ 10Md$ dans un pionnier des taxis automatisés, ¬Cruise. Autant dire que GM y croyait, mais c’est fini : il va arrêter les frais en raison des coûts de développement et de la concurrence, ce qui permettra de réduire ses dépenses de 1Md$ par an, indique le groupe capitalisant 58Md$. GM va recentrer Cruise sur l’assistance des « vrais » conducteurs. Reste donc, sur ce marché dont on se demande s’il est vraiment prometteur, Alphabet (ex-Google), Tesla, Amazon, voire Uber.
L’Europe n’est pas exempte d’innovations dans le domaine des transports. L’équipementier ferroviaire Alstom, qui se penche sur les trains autonomes, s’intéresse depuis plus de 10 ans à la propulsion à hydrogène. C’est peu dire que cette source d’énergie, qui permet de se passer de caténaire au-dessus des chemins de fer, a fait parler d’elle ces dernières années. Le premier train utilisant ce carburant est entré en service commercial en Allemagne à l’été 2022. C’était une première mondiale, puis d’autres pays ont suivi. Mais depuis lors, le « premier » client allemand a préféré commander de bonnes vieilles rames mixant diesel et batteries. En effet, les trains à hydrogène ont posé plusieurs problèmes : pannes, manque de pièces détachées, d’où des retards de trains remplacés… par des bus, et -aussi remise en cause du ¬modèle économique de l’hydrogène ferroviaire par plusieurs études. Reste à savoir s’il s’agit, pour cette technologie, d’une erreur de jeunesse, et si d’autres clients la bouderont à leur tour.
Pour les entreprises, la recherche & développement revêt évidemment une dimension fondamentale en ce qu’elle prépare l’avenir. Mais encore faut-il qu’elle se traduise, dans un horizon de temps raisonnable, dans le chiffre d’affaires et surtout dans les résultats.
Bref, les actionnaires minoritaires ont tout intérêt, en Bourse, à se méfier des effets de mode, et à jouer avant tout la prudence et les valeurs de haute qualité.
Achevé et rédigé 17 décembre 2024
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