Si la semaine passée et celle qui s’ouvre s’annonçaient déjà particulièrement chargées en publications macroéconomiques et décisions de politiques monétaires, les résultats des élections européennes de ce week-end, et notamment l’actualité politique en France, sont venus rajouter de l’incertitude sur les marchés financiers et sortir les indices de volatilité de leur torpeur.
Du côté des banques centrales, la BCE, qui tenait sa réunion de politique monétaire, a opté pour une baisse hawkish comme nous le mentionnions dans notre dernier rendez-vous du lundi. Si la réduction de 25 bps des différents taux directeurs ne constitue pas une surprise en soi, tant ce mouvement avait été martelé par la plupart des membres de l’institution européenne, la publication concomitante d’une révision à la hausse des prévisions de croissance et d’inflation en zone euro pour cette année a pu surprendre certains investisseurs. S’il est vrai que qu’une baisse des taux aurait sûrement été plus pertinente lors de la réunion de mars dernier, nous considérons néanmoins que celle-ci est justifiée. L’inflation, quoique persistante avec encore certains risques haussiers, est désormais loin de ses plus hauts et le retour vers la cible de 2% n’est pas remis en cause. Par ailleurs, les prévisions de croissance restent en deçà de la croissance potentielle de la zone alors que l’activité économique est particulièrement sensible au contexte de taux. Ces éléments