En quinze jours, les anticipations d’assouplissement de la politique monétaire contenues dans les marchés à terme ont été significativement révisées. Ce sont pratiquement deux baisses de 25pb des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE) qui ont été effacées à horizon d’un an. Les obligations gouvernementales ont pâti de ces évolutions mais les actifs risqués sont restés bien orientés, profitant des solides fondamentaux des entreprises. Les mouvements restent toutefois erratiques.
Après l’euphorie qui avait suivi la réunion du FOMC (Federal open market committee) du 13 décembre qui, selon les investisseurs, annonçait l’imminence du « pivot », quelques hésitations étaient apparues en janvier mais c’est véritablement en février que les anticipations se sont ajustées (cf. graphique 1). Le début du cycle de baisse a été repoussé. Les attentes sur le nombre de baisses en 2024 rejoignent désormais celles des économistes et semblent davantage en ligne avec les intentions des banques centrales.
Des baisses de taux directeurs sont toujours anticipées mais de façon plus tardive et moins agressive. Depuis la réunion du FOMC des 30 et 31 janvier, les commentaires officiels ont été cohérents : il n’y aura pas de baisse des taux tant que la Fed n’aura pas « une plus grande de confiance dans le retour de l’inflation vers 2 %
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