Patatras ! Le Japon est en récession. Cela marque-t-il la fin de la hausse fulgurante du marché boursier japonais qui a gagné plus de 40% en un an? Ce n’est pas notre avis. Cinq facteurs principaux plaident en faveur d’une poursuite de la hausse :
Les actions japonaises sont à des niveaux de valorisation attrayants si on les compare à ceux des autres marchés développés. C’est renforcé par la faiblesse du yen qui devrait perdurer une grande partie de l’année. Les profits des entreprises nippones sont trois fois supérieurs à ce qu’ils étaient lorsque la bourse était au même niveau à la fin des années 1980. Les principales valeurs cotées au Nikkei 225 comme Sony et Toyota font 70% à 80% de leurs ventes hors de l’archipel. Les entreprises ont un niveau de cash élevé qu’elles souhaitent redistribuer aux actionnaires. Le ratio trésorerie sur chiffre d’affaires est à un point haut de 50 ans. Les rachats d’actions augmentent. C’est une lame de fond favorisant la hausse comme on le constate sur le marché boursier américain. Les investisseurs qui ont des doutes à propos de la Chine jouent le Japon. C’est le premier pays qui peut bénéficier d’une éventuelle reprise chinoise sans être exposé au risque politique chinois. Cela explique en partie les achats records d’actions japonaises en janvier par des investisseurs étrangers (956 milliards de yens*).