Il n’y a pas que Nvidia dans la vie. L’Europe boursière réserve des surprises. Selon la dernière enquête sur les gérants de fonds de Bank of America, on observe une rotation des flux des États-Unis vers l’Europe depuis plusieurs semaines. C’est amené à s’intensifier pour deux raisons :
La valorisation des actions européennes est nettement inférieure à celle des actions américaines et se situe à des niveaux historiquement bas. C’est le cas des secteurs bancaires et automobiles qui se négocient à leurs plus bas depuis la crise de la dette souveraine de la zone euro, par exemple. Les actions européennes ont souvent été négligées à tort ces dernières années. L’incroyable performance boursière d’UniCredit qui rivalise presque avec celle de Nvidia depuis le changement de PDG (15 avril 2021) prouve que les rendements peuvent être au rendez-vous, à condition d’être sélectif évidemment.
Est-ce que le retour des investisseurs est durable ? Nous pensons qu’il s’agit d’un positionnement tactique (donc à court terme) à l’inverse de l’IA qui est un thème d’investissement à long terme.
Perspectives
Les banques centrales sont au rendez-vous cette semaine. La Réserve Fédérale américaine (Fed) devrait maintenir son taux directeur inchangé et rester évasive quant au timing de la première baisse des taux. La fenêtre d’opportunité se referme. Elle a besoin que l’inflation reflue durablement sous 3% pendant plusieurs