Les données d’activité du premier trimestre sont décevantes mais le marché du travail est bien orienté et les perspectives de croissance continuent de s’améliorer. L’inflation des services reste vigoureuse, mais la BCE a semblé confiante sur sa capacité à baisser les taux en juin lors de sa dernière réunion de politique monétaire du 11 avril. Les marchés attribuent une probabilité de 85% à ce scénario et intègrent une à deux baisses supplémentaires de 25 points de base sur le reste du second semestre. Cela ramènerait le taux de dépôt autour de 3,25%/3,50% en fin d’année, contre 4,0% actuellement.
Les données d’activité restent faibles depuis le début de l’année, à l’instar des ventes au détail qui baissent depuis novembre et des ventes d’automobiles qui ont reculé au premier trimestre. Après une chute en janvier, la production industrielle n’a rebondi que partiellement en février. La production manufacturière se reprend en Allemagne, mais les commandes à l’industrie allemande restent orientées à la baisse. Malgré cette faiblesse de l’activité, le taux de chômage dans la zone euro est stable à 6,5%. Même l’Allemagne, où l’activité est particulièrement mal orientée, continue de créer des emplois.
Les enquêtes PMI* sont plus encourageantes pour la conjoncture. Le PMI de la zone euro a continué de progresser en avril pour s’établir sur un plus haut depuis 11 mois