La diversification sectorielle est la plus répandue. Elle consiste à sélectionner les valeurs que l’on va mettre en portefeuille dans différents secteurs d’activités : biens de consommation, services financiers, santé, services aux consommateurs, technologies… L’objectif étant dès lors d’arbitrer la répartition de son actif entre les différents secteurs d’activités (une quinzaine, pas plus). En effet chaque secteur aura une sensibilité différente à la conjoncture.
Examiner l’évolution de chaque secteur et sa corrélation au cycle économique permet de noter qu’ils ne se comportent pas tous de la même façon et que certains résistent mieux en période de crise. Il est d’usage de classer les valeurs en trois catégories : valeurs cycliques, défensives et de croissance. Mais certains chercheurs vont encore plus loin dans cette analyse.
Dans leur étude « Les fondements de la rotation sectorielle des portefeuilles », Jean-Pierre BERDOT, Daniel GOYEAU et Jacques LÉONARD, vont bien au-delà de ce principe et démontrent que la rentabilité d’un titre est plus liée au comportement de son secteur d’activité qu’à l’évolution de son marché domestique. La diversification sectorielle prend ainsi toute son importance.
Les secteurs peuvent être classés en trois catégories ayant chacune une sensibilité différente aux phases du cycle économique et donc aux cycles boursiers : offensifs, neutres et défensifs.
Source « Les fondements de la rotation sectorielle des portefeuilles », Jean-Pierre BERDOT, Daniel GOYEAU et Jacques LÉONARD.
Un classement plus détaillé encore permet de préciser le comportement de chacune de ces catégories par rapport au cycle économique afin de savoir si ces secteurs anticiperont ou réagiront avec retard à l’évolution de l’activité économique.
Source
« Les fondements de la
rotation sectorielle des portefeuilles », Jean-Pierre BERDOT, Daniel GOYEAU et Jacques LÉONARD.
Sous réserve de savoir quelle phase du cycle économique est anticipée, cette étude détermine sur quel secteur il est opportun de se positionner. Ainsi dans le cadre d’une anticipation de phase d’expansion, le choix de valeurs devrait se faire de préférence dans la catégorie « Neutre Retardées ». Cette théorie considère que vos choix de secteur doivent être guidés par votre anticipation de l’évolution de la conjoncture.
Attention toutefois avec cette analyse à ne pas tomber dans une non-diversification. La notion de diversification signifie que la pondération du secteur à favoriser doit être plus importante sans toutefois se limiter à ce seul secteur
Source « Les fondements de la rotation sectorielle des portefeuilles », Jean-Pierre BERDOT, Daniel GOYEAU et Jacques LÉONARD.
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